Ce texte – du moins la première partie – introduisit un débat sur l’islamo-gauchisme au café citoyen de Béziers le 9 mai 2021.

10 mai 2021

« le gauchisme, plus qu’une maladie infantile du communisme, est une maladie sénile du capitalisme. »

JP Brighelli

« Parler de liberté d’expression n’a de sens qu’à condition que ce soit la liberté de dire aux gens ce qu’ils n’ont pas envie d’entendre. »

G. Orwell

préambule :

Il est nécessaire de préciser que personne ne se revendique islamo-gauchiste …ni islamiste ni gauchiste d’ailleurs. Les sociologues les plus islamo-gauchistes ont proclamé avec éclat que l’islamo-gauchisme n’est pas un concept scientifique signifiant par là qu’il s’agissait de quelque concept dégradé ou insignifiant. Soit. Mais Dieu, la liberté,… ne sont pas non plus des concepts scientifiques, …et pourtant que de crimes, de massacres ont été commis au nom des religions ! Et de la liberté !

Les islamistes donc se disent seulement musulmans, rien de plus ! Les gauchistes se disent révolutionnaires, ou communistes, ou marxistes, ou de gauche (voire extrême) mais …pas gauchistes.

L’islamo-gauchisme serait même une conception fantasmatique, imaginaire. Par bonheur, nous avons une déclaration du SNES Sup et du SNCS (deux syndicats d’extrême gauche du personnel de l’enseignement supérieur) datant de début 2021 après la sortie de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement Supérieur. Cette déclaration nous éclaire un peu plus sur le sujet : « L’«islamo-gauchisme» n’existe ni dans les universités, ni au CNRS, ni ailleurs dans le monde scientifique.(…) C’est le nom qu’une poignée de militants «identitaires» souffle à l’oreille des ministres pour disqualifier des travaux de recherche à visée émancipatrice. Sont visées entre autres les études sur le genre, les sexualités, les migrations, les formes de domination et les effets à long terme de la colonisation dans les sociétés contemporaines. » Bien qu’ils clament l’inexistence de la chose, ils nous donnent là comme une définition (…bienvenue d’ailleurs !) de ce qu’ils déclarent ne pas exister. On notera tout de même que la visée émancipatrice des travaux de recherche révèle un parti pris politique qui peut poser problème à ceux qui penseraient naïvement que la science se met en place avec un regard neutre, que l’émancipation n’est pas – non plus – un concept scientifique.

On partira donc d’une vision comme celle-ci dans un premier temps et, en entrant plus profond, ensuite avec une approche historique et plus conceptuelle. Le premier constat est qu’il n’y a pas seulement une convergence tactique ou stratégique entre tous les thèmes cités dans la déclaration mais de multiples connivences théoriques.

En conséquence, il convient tout d’abord – sous peine de passer complètement à coté du sujet – de préciser que le phénomène « islamo-gauchiste » fait partie d’un ensemble vaste dont il est impossible de le séparer sans lui enlever son sens.

La gauche et l’extrême gauche en France et en général dans les pays occidentaux ont rallié; chacune à sa manière, les idées écologistes, féministes, antiracistes, etc. dès les années 70 en utilisant son identité « progressiste ». Au cours des années 2000, avec le mouvement des « éveillés » (« woke », venu d’Amérique), elles ont choisi ce camp qui leur paraissait aller « dans le sens de l’histoire » (sempiternel le souci du progressisme). Mais alors que l’écologisme et le féminisme auquel elle s’était déjà ralliée auparavant avait une portée universelle, la théorie « éveillée » (woke ) présente une radicalité particulière. Fini l’universalisme. Née aux EU, elle ramène tous ses idéaux au libéralisme philosophique dont elle imprègne tout ce qu’elle touche. Le gauchisme se teinte donc de cette idéologie postmoderne qui mixe antiracisme raciste, féminisme sexiste, LGBTisme ‘fluide’, etc.

L’islamo-gauchisme ne peut s’entendre – on le voit – qu’à travers l’imprégnation de tout un pan de la gauche par les idéologies postmodernes dont un certain antiracisme, un certain féminisme, le genrisme, et toute sorte de mouvements se définissant comme des luttes contre des ‘phobies’ (contre les femmes, les noirs, les gros, les chauves, ceux qui parlent avec un accent, etc). L’islamo-gauchisme n’est pas seulement l’islamisme et le gauchisme réunis, cela va bien au-delà. On l’a vu avec la déclaration citée plus haut.

Il paraît impossible, par conséquent, de se cantonner à la teinture islamique de l’extrême gauche car nous avons un problème plus vaste qui teint en vert islamique le féminisme aussi bien (on se souvient de Caroline de Haas, néo féministe qui traita – avec le plus grand mépris – de racistes tous ceux qui relevaient que les harceleurs de Cologne étaient des maghrébins et des orientaux musulmans). Même du coté LGBT, on se remettra en mémoire ce ‘trans’ qui fut brutalisé(e) en traversant une manifestation d’algériens à Paris. Il se déclarait révolté qu’on dise que ses agresseurs étaient algériens ! Nous aurons ainsi toujours jouxtant le gauchisme et l’islamisme dont nous parlerons, ces autres combats qui s’influencent l’un l’autre.

I_ Très bref historique

« Le bolchevisme combine les caractéristiques de la Révolution française et celles de la levée de l’islam, (…) avec des dogmes définis et des écritures révélées. La religion de Mahomet et le bolchevisme sont des religions pratiques, sociales, non spirituelles et soucieuses de gagner l’empire de ce monde », écrivait en 1920 le clairvoyant Bertrand Russell (Pratique et théorie du bolchevisme), après une visite de la Russie fraîchement devenue soviétique. Un rapprochement audacieux, c’était il y a cent ans ! Les affinités sont donc d’après lui bien réelles entre les adeptes du léninisme et ceux d’Allah.

Le premier signe à notre connaissance de l’apparition de l’islamo-gauchisme en tant que stratégie d’alliance entre les deux courants (islamiste et gauchiste) se fait voir en Grande Bretagne : en 1994, Chris Harman, trotskiste anglais la théorisait ainsi : « Sur certaines questions nous serons du même côté que les islamistes contre l’impérialisme et contre l’État. C’était le cas, par exemple, dans un grand nombre de pays lors de la seconde guerre du Golfe. Ce devrait être le cas dans des pays comme la France ou la Grande-Bretagne lorsqu’il s’agit de combattre le racisme. Là où les islamistes sont dans l’opposition, notre règle de conduite doit être : “avec les islamistes parfois, avec l’État jamais”. » marxists.org.

Il semble que, sans que le mot n’apparaisse, ce soit la première théorisation claire d’une alliance stratégique entre les islamistes et les gauchistes. Le mot islamo-gauchisme lui-même est apparu sous la plume de Pierre-André Taguieff, sociologue français, au début des années 2000. Il indique plus qu’une alliance mais des convergences profondes.

Notons que, selon Gilles Kepel, « L’islamo-gauchisme, dont l’idéal type est Tariq Ramadan, vient de la fusion opérée par la révolution iranienne entre la revendication anti-impérialiste [qui ramène à l’extrême gauche] et le langage islamiste. » Ce qui nous fait remonter dans les années 80 pendant cette révolution qui destitua le Shah et mit en place un régime dominé par le clergé chiite.

II_ On entre dans l’islamo-gauchisme proprement dit :

La tendance est donc à l’alliance entre certains gauchistes et une partie des islamistes. Lors du Forum Social Européen du début 2003 on note la venue (…incongrue pour beaucoup) d’un prédicateur musulman qui fit une apparition très remarquée heurtant la sensibilité de pas mal de gens de gauche pour qui il n’était pas bienvenu : cet homme, devenu célèbre depuis, s’appelle Tariq Ramadan, il a d’abord affirmé à un parterre de gens de gauche sa «condamnation absolue de l’islamophobie» (pierre angulaire théorique) qui vise, selon lui, les musulmans. Avant de conclure par une envolée lyrique contre l’interdiction du port du foulard islamique à l’école : «On oublie le social, on s’obsède sur le laïc.» dit Ramadan ajoutant qu’il s’agit de «former une société musulmane» comme «alternative de résistance» à «l’économie sans morale» de la mondialisation. » Postulant donc explicitement que …la parade au marché globalisé, c’est …l’islam ! https://www.letemps.ch/societe/paris-tariq-ramadan-scelle-lalliance-entre-lislamisme-altermondialistes

Tous ces propos ont l’aval des élites gauchistes (NPA, ATTAC, etc) tout en effrayant pas mal de militants de base. «Il est réactionnaire, obscurantiste», regimbent certains. Toujours est-il qu’il a creusé son sillon grâce aux dirigeants de l’extrême gauche : Le Forum Social Européen lui a offert une tribune pour « légitimer l’islam politique comme une alternative anti-impérialiste et anticolonialiste ». Un boulevard lui fut ouvert. Depuis ce temps, Ramadan est devenu, grâce aux dirigeants de cette gauche altermondialiste, une star médiatique.

On peut se demander ce que veulent les gauchistes qui ont fait la courte échelle à Ramadan ? Bien évidemment, le public visé, ce sont les banlieues où vivent les immigrés …que l’on appelle désormais les « quartiers populaires » ; les gauchistes y voient une multitude de révoltés qu’ils supposent opposés au système capitaliste. Mais même si ces ‘révoltés’ ne se savent pas anticapitalistes, les gauchistes leur feront prendre conscience que finalement ils doivent l’être. Je me suis fait exposer vers 2010 par un cadre du parti Alternative Libertaire que les banlieues étaient au bord de l’insurrection (contre le capitalisme bien sûr) – …que diraient-ils en 2023 ? – que c’était donc là un signe que cette révolution tant attendue était en train de poindre à l’horizon et il fallait que les révolutionnaires soient présents aux cotés de ces (futurs) insurgés. Les échauffourées de 2005 avaient prouvé qu’ils n’avaient pas tout à fait tort. Le problème étant que la liaison entre les …« révolutionnaires » et les ‘insurgés’ était et …est encore aujourd’hui au point mort. La fameuse convergence que les militants d’extrême gauche avancent comme la panacée, n’a toujours pas eu lieu.

à l’époque, vice présidente de l’UNEF Lille et, actuellement 2021, à la tête du syndicat FSE, scission de l’UNEF.

Certes, pendant cette dernière décennie 2010/2020 les militances de gauche et islamiste n’ont cessé de se rapprocher. De multiples manifestations ont eu lieu dans lesquelles les figures de prou de certains partis de gauche (Mélenchon & ses lieutenants) mais aussi des personnages influents de gauche (comme Edwy Plenel) ont participé à des manifestations avec des islamistes. Ce glissement de la France Insoumise vers les organismes militants islamistes comme le Collectif Contre l’Islamophobie en France (aujourd’hui dissous) s’est opéré progressivement. Par contre, on ne voit guère de pas vers une prise de conscience sociale, les revendications identitaires (religieuses ou raciales) sont omniprésentes. On peut dire que si les gauchistes ont repris les thèmes islamistes, la réciproque n’est pas évidente du tout.

Bien au contraire, pendant ces vingt dernières années, la progression de l’isolement des banlieues immigrées ainsi que leur totale dépolitisation exacerbèrent la colère et la violence qui s’y manifestaient par intermittence. Sur l’autre versant, l’extrême gauche, la gauche, l’écologisme, dans ses composantes les plus spectaculairement intégrées est en 2021 conquise par une espèce d’idéologie minimale décoloniale à la mode Bouteldja… dont l’antiracisme ressemble assez à du racisme. Réunions excluant les Blancs, où seuls les ‘racisés’ peuvent participer. Alignement sur les études décoloniales américaines. Et militantisme hardi dans lequel on peut entendre des insultes fuser vis à vis des policiers noirs – traités de ‘collabos’ – présents dans les manifs. Même les membres des organisations juives sympathisantes avec le décolonialisme se rendant à ces manifestations essuient des remarques antisémites (Marche des Femmes du 21 janvier 2017) .

Quelques points centraux qui constituent l’idéologie islamo-gauchiste :

a) l’islamophobie :

« Un nouveau mot avait été inventé pour permettre aux aveugles de rester aveugles : islamophobie ».     Salman Rushdie, écrivain anglo indien, de culture musulmane, victime d’une ‘fatwa’ de Khomeiny en 1989, à cause de la publication de ses « versets sataniques »

De quoi s’agit-il ? Étymologiquement, c’est une « peur irraisonnée de l’islam » [calqué sur le vocabulaire médical, claustrophobie = peur des espaces clos]. Certains comprennent : « la haine de l’islam » (…des espaces clos). On peut aussi penser à « peur des musulmans » ou « haine des musulmans ». Quelle différence entre dire « islam » et « les musulmans » ? Il n’y a pas qu’une nuance mais une différence essentielle entre les deux. En Droit français, et selon une tradition issue des Lumières, on peut critiquer et même détester une idée ou une idéologie. Par contre, il est interdit de porter l’opprobre sur des individus ou une communauté. Pour certains, les islamo-gauchistes – et c’est là le point important – il n’y a pas de différence entre dénonciation critique de l’islam (…une théorie) et haine des musulmans (…des personnes). En d’autres termes, si l’on critique l’islam, on touche à tous les musulmans. C’est la version du CCIF, dissous par les macronistes. Mais de bien d’autres organisations isalmo-gauchistes.

N’oublions pas au passage que l’« islamophobie » a été employé par Khomeyni pour fustiger les femmes iraniennes qui refusaient de porter le voile.

La haine des musulmans existe sans doute. Tout le monde l’admet et un arsenal juridique est censé réprimer les incartades que certains pourraient commettre. Toutefois, le CCIF ne s’arrête pas là, il proclame que c’est la société française dans sa globalité qui est islamophobe. Et que l’État pratique structurellement l’islamophobie ! Ainsi Assa Traoré, les indigènes du PIR et les gauchistes du NPA, SUD et tant d’autres dans les universités par exemple ( voir l’exemple de Sciences Po Grenoble).

En France, pays laïque, le délit de blasphème a été aboli par la Révolution Française en 1789. Ce n’était pas hier ! La loi de 1905 en ayant remis une couche… dans un contexte de lutte contre la pression du clergé catholique notamment mais aussi des mouvements royalistes qui se trouvaient derrière. Point d’islam en France à cette époque !

Aujourd’hui nous avons deux visions antagoniques de cette laïcité : conformément à une perspective historiquement ancrée dans la réalité française, Henri Pena Ruiz, philosophe et adhérent de La France Insoumise, dit qu’on a le droit d’être islamophobe car cela signifie : critiquer la religion islamique.

À l’opposé, le CCIF, plus au fait de la tradition islamique que de la loi et faisant fi des mœurs françaises, considère comme « atteintes islamophobes » l’interdiction du port du voile ou du burkini dans les piscines. Et les répertorie comme tels dans ses décomptes des actes islamophobes.

b) le racisme « systémique » :

Voici maintenant un concept philosophique pas très évident à comprendre et il est amusant d’entendre les jeunes gauchistes raconter des histoires à dormir debout quand ils n’y ont rien compris. Le point de départ : dans certaines études de sociologie, le « libre arbitre » recouvre peu de chose dans les comportements sociaux. On parle avec les idées des autres, on agit en mimant les autres. Et les comportements se répandent alors que les gens eux-mêmes en sont inconscients. Les individus sont ainsi corsetés dans un moule hors duquel il leur est extrêmement difficile de sortir. De ce constat un peu outré – digne du sociologue Pierre Bourdieu – est issue la théorie du racisme systémique. Dans notre monde qui a connu l’esclavage et la colonisation – selon les partisans du racisme systémique – le blanc est, depuis des siècles, en face du noir ou de l’arabe dans un rapport d’opposition et de domination. Le blanc se considère comme supérieur. Et la société européenne est, selon les partisans du racisme systémique, malgré la décolonisation et la fin de l’esclavage depuis longtemps, encore enserrée par les idées racistes. Eric Fassin, sociologue islamo-gauchiste, écrit : « Il s’agit, non seulement d’individus racistes, mais de mécanismes sociaux structurels : c’est ainsi qu’on parle de racisme systémique ». (lire article FASSIN et la race sur ce site) Ce qui signifie qu’il n’y a pas vraiment de place pour le libre arbitre, la réflexion individuelle : quand on est blanc, on pense comme un blanc …donc on est raciste. L’essence du blanc est d’être raciste. Le blanc n’aura de cesse de dominer les noirs et les arabes. Car, quoi que l’on fasse individuellement, nos comportements et nos convictions dépendent quasi exclusivement de notre position raciale, sociale et de l’histoire dans laquelle elle s’insère. On se demande d’ailleurs comment les sociologues blancs comme Eric Fassin et tant d’autres échappent à ce déterminisme… mystérieuse puissance de leur pensée ? À moins qu’ils n’aient eu des révélations ?

Face à cela, et surtout face à la réalité du racisme et du refus de l’altérité qui existe aussi bien chez les blancs que chez les noirs, les arabes, … d’autres s’opposent à cette « essentialisation » des groupes sociaux de la pensée desquels il ne serait pas possible de s’extraire. Céline Pina, par exemple, s’élève contre cette vision selon laquelle « la couleur de peau détermine [entièrement] ce que l’on est » vision qui, si elle était vraie impliquerait qu’ « un Blanc ne saurait subir le racisme, il ne peut que l’exercer et seuls les Noirs ou les arabo-musulmans peuvent en être victimes. » C’est effectivement la théorie d’Eric Fassin et de tous les islamo-gauchistes, qu’elle critique là.

On se souvient du cri de cette jeune manifestante noire ( photos ci-contre) lors d’une manif de Black Lives Matter aux EU : « I’m free ! » = Je suis libre ! dit-elle, c’est à dire : Je ne me laisse pas enfermer dans vos théories racistes (le racisme de Black Lives Matter puisqu’elle accuse BLM de racisme !), ajoute-t-elle. Quand c’est un noir qui agresse un noir, demande-t-elle, où êtes-vous ? Pour Black Lives Matter, les vies noires comptent-elles seulement quand ce sont des blancs qui tuent des noirs ? demande-t-elle aux militants BLM qui, pour répondre reviennent toujours sur la théorie du racisme systémique. Toujours.

D’une certaine façon, selon cette théorie, un blanc qui tue un noir, c’est un attentat raciste, un noir qui tue un blanc, c’est… un fait divers regrettable. Toutes ces considérations n’empêchent pas, de toute façon, les attentats racistes anti blancs d’exister.

c) «offenser» une «sensibilité»

Il ne faut pas offenser les croyants. Aux États-Unis on va même jusqu’à mettre en place des ‘safe spaces’, c’est à dire des espaces préservés où les croyants n’entendront pas ce qu’ils ne peuvent supporter d’entendre.

« Certains affirment que la liberté d’expression permet de critiquer les religions, mais pas de les insulter, car cela blesse les croyants. Vraiment ? Faut-il encore rappeler qu’il y en a qui se sentent blessés par la moindre critique de leurs tabous religieux, et que dès lors se donner comme limite la susceptibilité subjective des croyants revient à laisser les plus fanatiques fixer les bornes de la liberté ? » Aurélien Marq

La stratégie des islamo-gauchistes consiste, selon certains, à détourner la laïcité : alors qu’elle a été édictée pour protéger les individus de l’emprise des religions, elle devrait selon eux protéger les religions des ‘agressions’ des individus. Pas étonnant que cette attitude ait été produite sur les campus américains où la religion tient une place éminente alors qu’en France on s’en méfie et on veut en diminuer l’influence.

(Suite de l’article à venir)