1_ La démocratie, c’est le débat contradictoire sur la place publique.
10/10/2022
La propagande est née aux alentours de la première guerre mondiale même si, bien sûr, elle existait à l’état embryonnaire dans n’importe quelle société. « Propager » les idées par la conviction (adjoint ou pas à la contrainte physique), c’est le début. Et puis vient la propagande dans la société de masse où la conviction n’est plus dans la persuasion après argumentation mais surtout dans la manipulation de l’inconscient. Celui qui opère la propagande a le quasi monopole de la parole et des actes. La masse subit le plus souvent avant de prendre parti pour le manipulateur (ou pas).
Depuis le début du XX°s et particulièrement les années 20 aux États Unis, ont cours des méthodes pour rallier l’assentiment des gens – que ce soit des raisons d’ordre économique (la publicité, c’est le début !) ou d’ordre politique (entrée en guerre du pays en 1917 avec la commission Creel). Les pays totalitaires (Italie, Allemagne, URSS) ont repris le flambeau et donné une couleur encore plus sombre à la propagande.
Aujourd’hui, la propagande sous toutes ses formes (appelée pudiquement ‘communication’ ou ‘com’) est partout. Les cabinets de conseil ont l’oreille des grandes firmes comme des politiciens. Mais qui connaissait le cabinet de relations publiques Mc Kinsey – fondé en 1926 aux États Unis – il y a quelques mois à peine ? Ces sociétés dont le but est de « fabriquer le consentement » (Noam Chomsky) restent par nature dans l’ombre. Comme l’écrit Edward Bernays dans son livre PROPAGANDA en 1928 : « Nous sommes pour une large part gouvernés par des hommes dont nous ignorons tout, qui modèlent nos esprits, forgent nos goûts, nous soufflent nos idées. C’est là une conséquence logique de l’organisation de notre société démocratique. »
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le ministre de l’Information de Saddam Hussein, lors de la seconde guerre du Golf (2002) a affirmé haut et fort jusqu’au bout que la victoire de l’armée irakienne était en marche ; ceci, même lorsque les troupes de la dite coalition occidentale, pénétrant dans le palais présidentiel, ont procédé à son arrestation en direct.
Le mensonge de la propagande opérée par le pouvoir finit par se heurter au réel. « Le réel c’est quand on se cogne ! » Lacan
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Le 28 juillet 2022, la chaîne publique suédoise SVT (https://www.dagensmedia.se/medier/rorligt/svt-pudlar-efter-inslag-om-ukraina-borde-gett-tittarna-mer-kontext/ ) a diffusé un reportage dans lequel on peut voir un certain nombre de personnes pleurer de joie lorsque celles-ci sont naturalisées russes à Kherson, dans le sud de l’Ukraine. Toutefois, ce reportage a scandalisé des téléspectateurs qui ont saisi l’organisme suédois de régulation de la presse et de la diffusion. Un des téléspectateurs a écrit dans sa plainte contre la chaîne que ce reportage «pue la propagande russe». Un autre téléspectateur outré a écrit à l’organisme qu’il est anormal que SVT diffuse de la propagande pendant un conflit en cours, ce qui est peu compatible selon lui avec une bonne éthique journalistique.
La chaîne SVT précise que les images venaient de l’agence de presse Reuters et non d’agences russes.
Inutile de préciser que rien ne serait arrivé si la séquence représentait des ukrainiens pestant contre les russes. Tout ce qui ne relève pas de la version officielle (censée être seule juste) est d’emblée suspect voire faux (feillequeniouze). Il n’y a pas qu’une propagande qui tombe d’en haut (= du pouvoir). Les propagandés sont en demande !
Introduction
Point d’histoire
Origine du terme : Congregatio de propaganda fide (1622). Contre Réforme pendant laquelle la Papauté entendait propager SA foi. Convaincre de sa bonne foi et convertir. Le mot prend une couleur politique avec la Révolution Française. Et ensuite acquiert une connotation « manipulatrice » voire « totalitaire » au XX° avec la propagande des pays comme l’Allemagne nazi ou la Russie stalinienne. Ce qui est paradoxal car, avant l’arrivée de ces régimes, elle fut théorisée aux EU notamment par Edward Bernays ( neveu de Sigmund Freud) dans son livre Propaganda de 1928. L’homme était au service des grandes entreprises autant que de l’État américain (il participa à la commission Creel en 1916 qui s’intitulait « Commitee on Public Information » (CPI). C’était – tout simplement – une officine visant à informer les citoyens américains sur la nécessité d’entrer en guerre contre l’Allemagne… En fait, entrer en guerre avec l’accord du peuple américain ! Comme aujourd’hui, d’autres veulent ‘informer’ pour lutter contre ce qu’ils définissent comme la ‘désinformation’. (1)
Et donc, avant les totalitarismes, le mot n’a pas une connotation trop péjorative.
B-A-ba de la propagande moderne par celui qui l’a conceptualisé,
…ce qui ne veut pas dire que ça n’existait pas avant !
« La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays. » Ed Bernays Propaganda 1928 Les temps ont changé. Que dirait-on aujourd’hui ? que voici un ardent complotiste !
« Nous sommes pour une large part gouvernés par des hommes dont nous ignorons tout, qui modèlent nos esprits, forgent nos goûts, nous soufflent nos idées. C’est là une conséquence logique de l’organisation de notre société démocratique. Ce sont eux qui tirent les ficelles : ils contrôlent l’opinion publique, exploitent les vieilles forces sociales existantes, inventent d’autres façons de relier le monde et de le guider. » théorisé en 1928 mais pratiqué dès la première guerre mondiale.
L’ennui, c’est que tout ça est instauré et théorisé avant l’arrivée des nazis au pouvoir 1933 et juste au moment (1922) où les fascistes y parviennent. Le pouvoir soviétique s’est aussi installé vraiment au début des années 1920.
Ce n’est donc pas les dictatures qui ont théorisé la propagande mais bien le monde libéral.
Le tournant des systèmes dits totalitaires qui s’opposent à la société libérale
Un ami raconta à Bernays que lors d’une rencontre avec Joseph Goebbels (un pilier du régime nazi, préposé à la propagande justement), celui-ci lui montra dans sa bibliothèque des ouvrages consacrés à la propagande, il y vit Crystallizing Public Opinion (un ouvrage de Bernays) : “Goebbels se servait de mon livre […] pour élaborer sa campagne destructrice contre les Juifs d’Allemagne. J’en fus scandalisé. […] À l’évidence, les attaques contre les Juifs d’Allemagne n’étaient en rien un emballement émotif des Nazis, mais s’inscrivaient dans le cadre d’une campagne délibérée et planifiée.” en conclut-il
publicité, élections, planification économique
Historiquement ce qui se met en place concerne autant la promotion des marchandises dans une société à l’économie libérale (pub, relations publiques) que l’élaboration de programmes globaux planificateurs (Edgar Hoover, le président américain …et la promotion du désir de consommer en 1928, on y reviendra) que de propagande politique à proprement parler dans un système politique libéral.
état des lieux historique, généralités
La masse est incapable de juger
Pourquoi des gens se sont interrogés sur la nécessité de la propagande… à cette époque ?
« la masse est incapable de juger correctement des affaires publiques et les individus qui la composent sont inaptes à exercer le rôle de citoyens en puissance qu’une démocratie exige de chacun d’eux : bref, le public, au fond, constitue pour la gouvernance de la société un obstacle à contourner et une menace à écarter » Normand Baillargeon, préface française de Propaganda d’E .Bernays.
C’est ce que tous les hommes de pouvoir savent mais que personne n’est plus autorisé à dire aujourd’hui depuis la chute des totalitarismes en Europe et la 2° guerre mondiale.
Un premier objectif global de la propagande aux EU : transformer le citoyen en consommateur.
« Acheter ne doit pas relever du strict besoin mais du désir. » C’est l’idée conductrice d’ Edward Bernays, Peut-être à l’origine celle du sociologue et théoricien Walter Lippmann. Mais Edgar Hoover, élu président des Etats Unis en 1928 – en s’adressant à un groupe de publicitaires et de conseillers en relations publiques – allait synthétiser les deux aspects : « Votre métier est de créer du désir et de transformer les gens en automate du bonheur, en machines qui deviendront la clé du progrès économique » Peut-on imaginer aujourd’hui ce pourrait être un monde sans publicité ? … Ainsi, le tour est joué, on ne s’adresse plus à l’intelligence mais on transforme les gens en automates, c’est-à-dire en machines …pour atteindre le but ultime proclamé : le progrès économique ! Au-delà de la publicité pour un produit, c’est toute une conception de l’homme (une anthropologie) qu’on met en place.
Associer les citoyens aux décisions de l’Etat.
« En face de la propagande d’agitation [ révolutionnaires, putschistes, terroristes], nous trouvons la propagande d’intégration, qui est la propagande des nations évoluées, et caractéristique de notre civilisation. C’est une propagande de conformisation » (Jacques ELLUL) En effet, contrairement aux régimes autocratiques, « dans une démocratie, il faut associer les citoyens aux décisions de l’Etat. C’est là, le grand rôle de la propagande. Il faut donner aux citoyens le sentiment d’avoir voulu les actes du gouvernement, d’en être responsables, d’être engagés à les défendre et à les faire réussir ». Jacques Ellul _ Propagandes, 1962 . Voilà donc la justification ultime de la propagande en ce temps-là. Il ne s’agit évidemment pas de donner le pouvoir au peuple, mais de lui en donner le sentiment.
Pour ce faire la propagandiste met volontiers l’auditoire devant l’alternative entre un choix inacceptable qui sera nécessairement rejeté, et une option qui apparaîtra comme peu désirée mais inéluctable devant l’ampleur du danger qui menace. Etienne Augé (Petit traité de propagande. À l’usage de ceux qui la subissent, 2007)
D’où un élément important dans la propagande d’aujourd’hui : la peur.
Un Premier ministre belge déclare tranquillement au peuple que « les 5 à 10 prochains hivers seront difficiles ».
Un président français après des vacances de luxe annonce « la fin de l’abondance et de l’insouciance ».
« Celui qui contrôle la peur des gens devient le maître de leurs âmes. » Machiavel
But ultime de la propagande
« On sait, en effet, que la propagande totalitaire n’a pas besoin de convaincre pour réussir et même que ce n’est pas là son but. Le but de la propagande est de produire le découragement des esprits, de persuader chacun de son impuissance à rétablir la vérité autour de soi et de l’inutilité de toute tentative de s’opposer à la diffusion du mensonge. Le but de la propagande est d’obtenir des individus qu’ils renoncent à la contredire, qu’ils n’y songent même plus. » Georges Orwell
Les méthodes
Préalable : Nous nous appesantirons sur la propagande telle qu’elle se déploie dans les pays dits « démocratiques » ; il aurait été long mais trop facile de parler de celle-ci en Russie, en Coré du Nord ou en Chine, … non que celle-ci n’existe pas dans ces pays. Elle existe et même elle y est omniprésente, en Corée du nord et en Chine particulièrement. Ceci étant, il serait très convenu de s’attarder sur ce qui est une évidence. Afin donc d’éviter d’enfoncer des portes déjà largement ouvertes nous nous attacherons à examiner la situation en Europe occidentale et surtout, bien sûr, en France. Parce que, précisément, les occidentaux accusent les autres de les abreuver de leur propagande comme si nous-mêmes n’en produisions pas à des doses de plus en plus énormes. Il parait plus que nécessaire de pointer le fait que la propagande produite par et dans ces pays jugés dits ‘démocratiques’ n’a jamais été aussi envahissante que ces dernières années.
Le paradigme de la propagande : le mensonge
> Le ministre de l’Information de Saddam Hussein, qui lors de la seconde guerre du Golf (2002) a affirmé haut et fort jusqu’au bout que la victoire de l’armée irakienne était en marche ; ceci même lorsque les troupes de la coalition occidentale, pénétrant dans le palais présidentiel, ont procédé à son arrestation en direct.
> Personne ne peut croire que ce vaccin ARNm empêche la transmission du virus quand un lundi de janvier 2022 on dénombrait plus d’un demi-million de contaminations à un moment où 91 % de la population adulte était vaccinée.
> La confrontation entre le pouvoir qui veut imposer sa version et celui qui ‘voit ce qu’il voit’ ne date pas d’hier. Le premier reproche au second sous la forme ironique d’un dicton russe de l’époque soviétique : « il ment comme un témoin oculaire », dicton populaire en URSS, rapporté par Jean-Claude Michéa.
> » Nous saurons que notre programme de désinformation a atteint son but lorsque tout ce que croira la population américaine sera faux. » William Casey, ancien directeur de la CIA.
> Afin que les dernières mesures collent mieux à la réalité le CDC (Center of Disease Control & prevention) américain a changé la définition d’un vaccin qui passe de : quelque chose qui « produit une immunité » en : quelque chose qui « stimule une réponse immunitaire », Dr Scot Youngblood, San Diego City Council Meeting.
premier stade : la censure pure et simple pour commencer…
ou l’art de donner à entendre seulement ce que l’on veut que les gens entendent !
Tous les régimes ont utilisé la censure avec plus ou moins d’intensité et de régularité.
Comme dans un système « démocratique » l’interdiction et la censure sont plutôt mal vues, on enrobe les interdictions dans des justifications nombreuses et variées. Exemples : « Des mesures visant les campagnes de désinformation et de manipulation de l’information, la suspension de Sputnik, Russia Today et Rossiya 24 jusqu’à ce que l’agression contre l’Ukraine prenne fin. » (2) Les chaines télé russes ont donc été suspendues dès le lendemain de l’invasion des troupes russes. Au prétexte que ces médias allaient influencer [dans le mauvais sens] le public européen. Notons qu’aucune interdiction n’avait été instaurée en France contre l’info américaine sur la guerre contre l’Irak en 2001 alors jugée inopportune par le président Chirac.
En Ukraine aussi,
les médias critiques ont tous été fermés, et les partis d’opposition ont tous été dissous par Zelensky (pourtant modèle de démocratie à défendre). Un décret présidentiel oblige toutes les chaînes à diffuser un seul et unique son de cloche, pro-gouvernemental bien sûr. (3)
Le 19 mars 2022, la répression frappe l’ensemble de la gauche ukrainienne. Par décret, onze partis de gauche sont interdits, soit le Parti pour la vie, l’Opposition de gauche, le Parti socialiste progressiste d’Ukraine, le Parti socialiste d’Ukraine, l’Union des forces de gauche, les Socialistes, le Parti Sharyi, Les Nôtres, le Bloc d’opposition, le Bloc Volodymyr Saldo. Ce qui n’empêche pas les occidentaux de qualifier l’Ukraine de démocratie à défendre …face à la dictature russe.
Il n’y a évidemment pas de censure sans – parfois – une certaine violence !
>> les GAFA interdisent les dites fausses infos et …la haine dans les messages (l’hypocrisie est totale quand on sait que la lutte contre la haine sur facebook est suspendue si la haine et l’incitation au meurtre ont pour objet …la Russie !)
>> exemple d’interdiction : Le documentaire de Bernard Crutzen : « Ceci n’est pas un complot » a été retiré de la plateforme Vimeo après 6 semaines et plus de 620 000 vues. Vimeo est basée aux États-Unis. « vous ne pouvez pas mettre en ligne des vidéos prétendant à tort que des catastrophes de grande ampleur sont des canulars, et émettant des allégations erronées ou mensongères sur la sécurité des vaccins. »
on se rapproche d’un système à la chinoise, avec surveillance technologique de ce qui se dit et se fait, analyse et contrôle des propos tenus puis contrainte. Avec l’aide des technologies numériques qui jouent un rôle essentiel aboutissant à la normalisation des opinions qui s’expriment en passant au crible des GAFAM. Dans un système mondialisé.
deuxième stade : plus subtilement, la parole qu’on promeut et celle qu’on rend inaudible
dans les démocraties modernes on observe des pratiques plus « souterraines » (théories du nudge)
la propagande, ce n’est pas seulement ce qu’on dit mais aussi la parole qu’on rend inaudible par …
1) justification, désinformation
> Avez-vous entendu parler de la « déclaration de Great Barrington » ? Publiée il y a exactement deux ans (le 4 octobre 2020) par trois professeurs en médecine, elle critiquait les politiques de confinement imposées dans plusieurs États américains et un grand nombre de pays dans le monde. Elle préconisait la levée des restrictions de déplacement arguant des conséquences désastreuses pour la santé des populations, et la mise en place d’une politique ciblée sur les personnes à risque. Ses auteurs sont des professeurs de renom : le Dr. Martin Kuldorff (Harvard), le Dr. Sunetra Gupta (Oxford) et le Dr. Jay Bhattacharya (Stanford). Cette déclaration a recueilli depuis plus de 932 000 signatures. Pourquoi a-t-elle fait si peu de bruit dans les médias ? C’est précisément l’objet du procès intenté contre l’administration fédérale américaine par les professeurs Bhattacharya et Kuldorff.
> « Nous avons une pandémie de médecins désinformés et un public désinformé et blessé à son insu » Dans une étude récente, le Dr Aseem Malhotra, éminent cardiologue britannique qui s’était initialement positionné en faveur des vaccins à ARNm Covid‑19, qualifie la pandémie mondiale de pandémie de désinformation. Il appelle à un arrêt de la vaccination Covid‑19 à l’échelle mondiale. (4)
> La propagande par les médias est faite aussi souvent d’interdictions, de disqualification des opinions dissidentes. « Après tout, comment réussissez-vous à mettre fin à une guerre si les gens sont amenés à croire que la raison de son existence est non seulement légale mais noble ? » , a demandé Jacinta Ardern, young leader Davos, 1°ministre Nouvelle Zélande, à l’ONU 23/09/22, faisant référence à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. « Comment s’attaquer au changement climatique, si les gens ne croient pas qu’il existe ? » Elle appelle donc à la censure des opinions dissidentes à l’échelle mondiale pour lutter contre la « désinformation ».
2) on a cru qu’on dépassait les limites possibles de la propagande et de la manipulation avec le covid
> Mais la censure et la manipulation de l’information va encore plus loin avec la guerre en Ukraine.
Chomsky (pourtant anti russe) poursuit : « Aujourd’hui, la censure aux États-Unis a atteint un niveau tel que je ne l’ai jamais connu. Avec un tel niveau de censure, il est impossible de comprendre la position Russe. La population américaine ne peut pas avoir connaissance de la vision russe. » ON SÉLECTIONNE LES PROPOS CENSURES : « A l’exception de quelques éléments, si Poutine parle de la Russie des Tsars, ce sera en première page, mais s’il parle d’une éventuelle négociation, les Américains n’en sauront jamais rien. Ils suppriment. Vous n’êtes pas autorisés à savoir ce qu’ils disent ou proposent. Je n’ai jamais vu un tel niveau de censure » (5)
> Google n’est pas un innocent moteur de recherche. « Avant, quand on googlait « changement climatique », on avait des informations « distordues » [sic] en premier. On était choqué, alors on a initié ce partenariat avec Google pour que maintenant, quand vous tapez « changement climatique », vous aillez en premier plein de liens vers des pages de l’ONU. Alors on est devenu beaucoup plus proactif, vous savez, la science nous appartient. » Melissa Fleming, sous secrétaire générale à l’ONU pour les communications globales …à une conférence au World Economic Forum pour « combattre la désinformation » du 20/09/22 (6)
3) « Ne pas voir le nez au milieu de la figure » (Slobadan Despot) : La destruction des gazoducs est attribuée potentiellement et contre toute évidence aux russes qui n’y ont aucun intérêt et alors même que les USA ont déjà dit qu’ils les détruiraient [ Joe Biden, (7) vidéo le 7 février 2022 & Victoria Nuland (8) 27 janvier 2022 ]
De plus, sur Twitter, un ancien ministre des Affaires Etrangères polonais, Radek Sikorski, aujourd’hui député au Parlement européen, adresse un merci démonstratif aux USA ! “J’étais à Oxford avec Sikorski, dit un de ses amis, il travaille depuis 30 ans pour les services britanniques et américains. Ancien ministre des affaires étrangères de la Pologne il est membre du conseil de direction du Cercle Bilderberg (association de grands patrons du genre du World Economic Forum – Davos) ”.
4) le discours officiel répété maintes fois [ Macron : « j’ai plusieurs choses à vous dire : vaccinez-vous, vaccinez-vous, vaccinez-vous. »] voir Goebbels. Et les interdictions plus ou moins formelles mais bien réelles d’un discours dissonant aboutissent à un climat d’ostracisation des « déviants » comme le mac carthysme des années 50 aux États-Unis qui excluait toute personne ayant des sympathies de gauche – ce climat est orchestré par des cabinets de conseil comme Mc Kinsey – rendant toute contestation inaudible. Les interdictions même non formulées mais comprises par tous sous peine de ne plus jouir des libertés de base ( diverses interdictions d’accès, y compris à l’hôpital ou au travail ) mais aussi déchoir symboliquement … de l’estime commune, ne plus paraître dans les médias, de sortir de la norme acceptable dans l’espace public (sur You Tube, Touiteur ou autre), etc (Mac carthysme). Les injections (nommées vaccins anti covid) ne sont pas obligatoires MAIS… on s’expose à être « emmerdé » (sic dixit Macron) par les autorités …et considéré comme un « sous citoyen » !
Le résultat est la mise hors circuit de tout discours en dehors du discours officiel (= doxa)… Tout autre devient inaudible car la majorité de la population (n’oublions pas que « ce qui n’est pas sur Google n’existe pas ! ») ne doit pas et finit par ne plus vouloir l’entendre. La suprématie d’un discours de propagande ne vaut que par l’impossibilité de produire un autre discours qui soit entendable. Dans l’affaire du covid, l’unanimité scientifique que vantent les gouvernements est en fait un unanimisme politico-médiatique car tout ce qui dévie de celui-ci – s’il n’est pas exclu – n’a aucune visibilité. Des milliers de scientifiques opposés aux vaccins anti covid ont beau faire des proclamations, nul relais médiatique ne les entend !
la parole officielle
les pouvoirs ont besoin d’établir leur vérité au détriment de ce qu’il considère comme des fausses infos, ériger une parole qui vaut, qui est donc vraie et les autres qui ne valent rien et qui sont soit interdites soit écartées.
1) La « parole officielle », c’est de l’information en soi.
« On a favorisé le reportage et l’expertise en plateau, avec des invités triés sur le volet. Nous ne voulions pas de pseudo-experts et des débats stériles. j’ai travaillé au tout début avec l’AP-HP (Assistance publique des Hôpitaux de Paris) et avec les médecins référents du Comité scientifique. Nous avons établi une liste de médecins estampillés les meilleurs par spécialité et c’est à chaque fois vers eux qu’on s’est tourné. _ La « parole officielle », c’est de l’information en soi. On sait d’où elle vient. »
Marc-Olivier Fogiel, dir gen de BFM TV – Ouest-France . Publié le 17/05/2020 __5/06/2022 (9)
mais la parole officielle ne doit surtout pas être confrontée à une autre qui soit contradictoire… !
2) la parole officielle, on n’en doit pas douter ! la parole officielle doit être la seule !
« Il ne faut pas trop aller à rebours de la parole officielle car ce serait fragiliser le consensus social. » Céline Pigalle, directrice de la rédaction BFM-TV
Voilà ce qu’est devenu le journalisme : Propagateur – propagandiste ? – de la parole officielle.
« YouTube interdit les contenus qui contredisent le (pseudo) consensus des experts d’autorités sanitaires locales ou de l’OMS au sujet du vaccin contre le COVID-19 » « YouTube doit s’ assurer qu’il reste un lieu sûr [ = safe space ] pour tous les utilisateurs » texte justifiant la suspension d’un compte Youtube. Cette notion de » lieu sûr « , c’est-à-dire un lieu d’où sont exclus certains discours contredisant la parole qui doit prévaloir, et les personnes qui les portent : un lieu exclusif,… à mettre en lien avec le wokisme. L’intolérance de celui-ci ne vient pas de nulle part, ne tombe pas du ciel !
Au Sénat, le 24 mai 2022 Amine Umlil éminent pharmacologue opposé à la vaccination généralisée avec les vaccins ARNm, reçoit une procédure disciplinaire à son encontre par le CNG (centre national de gestion des praticiens hospitaliers) pour avoir… « brouillé l’information délivrée au public ». Comme si le discours officiel ne pouvait souffrir le moindre désaccord et se voyait plus faible quand certaines personnes ont d’autres approches.
Didier Raoult n’en finit pas d’être inquiété par les autorités pour des motifs divers et assez farfelus. Christian Perrone idem. Pour les mêmes raisons.
On peut noter un propos ubuesque d’une éminence grise de la parole officielle : « La liberté d’opinion existe, mais l’opinion et l’interprétation des faits, ce n’est pas la même chose. La communauté scientifique doit être plus forte quand à l’évidence, un de ses membres dérape. » de Alain Fischer, M. vaccin du gouvernement. C’est un appel à l’exclusion des scientifiques déviants.
» Allumez les buchers ! » Comme si la construction de la théories scientifiques n’étaient pas l’aboutissement de débats entre gens ayant des interprétations différentes.
Il se dégage deux piliers de la propagande : la supposée unanimité scientifique, le fait que la position du pouvoir doit devenir dominante afin qu’on puisse parler d’unanimité. En excluant les autres points de vue, on l’a vu. Et on doit y parvenir par tous les moyens de manipulation possibles. Là encore, le rôle des journaux qui donnent des échos démesurés et tendancieux aux événements est-il d’informer de la diversité des points de vue ou seulement de relayer les positions et les arguments du pouvoir ?
On se souvient qu’en février 2 020 les autorités américaines avaient fait paraître une tribune de scientifiques indiquant qu’il ne saurait exister de doute sur l’origine animale du covid, que ceux qui proclameraient qu’il est d’origine humaine n’étaient que …complotistes. Les commissions de scientifiques enquêtant en Chine n’ont ramené aucune preuve de cette origine animale. Des amateurs qui ont déchiffré les communications du laboratoire de Wu Han ont établis les doutes et les quasi certitudes (pour le moment) vis-à-vis des fuites qui ont eu lieu dans ce labo. Le virus ne serait donc pas d’origine animale mais bien humaine. Comme l’ont très vite clamé le professeur Montagné et d’autres. Aujourd’hui, la vérité officielle est en train de changer. Les GAFAM, qui avaient – conformément aux directives des autorités américaines – interdit la diffusion de cette version des faits, maintenant l’autorisent. Ça fait penser aux organisations totalitaires pour lesquelles « on n’a jamais raison contre le parti ! » et il pouvait être extrêmement risqué d’avoir raison trop tôt. …ou trop tard !
Un rapport d’Amnesty International – ONG financé par Soros, Gates par ailleurs – accusait l’armée ukrainienne de s’abriter derrière des civils – ce qui est formellement interdit par les lois internationales – grand tollé chez les politiciens occidentaux et la presse subventionnée car accusant de forfaiture …le camp du Bien ! …pour une fois ! Le journal Le Monde, à la pointe de toutes les manipulations, justifie la censure des faits relatés en ces termes : « toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. » Là encore, les journalistes DOIVENT se contenter de reprendre le narratif officiel « …C’est une violation frontale de la Charte de Munich de 1971 qui déclarait que le journaliste cherche la vérité et la rend visible au public quoiqu’il en coûte. » commente François Asselineau.
Des ONG telles que Reporters sans frontières, entre autres, demandent à ce que le régime politique français censure la diffusion des informations russes par satellite, car Eutelsat par exemple, poursuit la diffusion des chaînes russes vers l’Europe occidentale et les territoires ukrainiens sous contrôle russe. Elles demandent que les fréquences soient remplacées par des chaînes diffusant des informations conformes à la version officielle. (10)
Conclusion
Nous nous sommes appesantis sur la propagande telle qu’elle se déploie dans les pays dits « démocratiques ».
La « démocratie », bien moins que d’autres sociétés, ne peut se passer de propagande, comme le disait justement Edward Bernays. Encore faut-il préciser ce qu’on entend par démocratie, bien entendu. Lui, parle du système social et économique des EU de l’époque. Qui n’a guère changé mais s’est étendu de par le monde. Et là, bien sûr, la propagande est essentielle. C’est un mécanisme de « régulation » de la foule vociférante, dont les appétits réputés ravageurs, la rendent instable et changeante, … Voir les articles dans le magazine La Décroissance, juillet 2022.
Vu du coté du pouvoir maintenant : puisqu’il faut rationaliser l’appareil productif et la consommation – de plus en plus, à l’échelle mondiale – il est indispensable de bien huiler les rouages de la machinerie sociale afin d’en tirer le maximum. Afin que celle-ci fonctionne il faut que tous se conforment à des normes plus strictes. Les temps n’étant plus à la liberté – jugée inefficace pour lutter contre les maux pressants qui nous assaillent – il est utile de rappeler le rapport des sénateurs français qui fait l’éloge de la dictature chinoise sous la forme du crédit social invoquant l’efficacité de celui-ci pendant la séquence covid.
Les idéologues de notre temps – Attali, Schwab (Davos), Harari, etc – l’admettent et encouragent à un gouvernement mondial plus autoritaire avec tout ce que ça implique comme distance par rapport à la prise directe entre le peuple et les instances gouvernantes. On constate qu’en Europe, les gouvernements ont laissé faire Mme Von Der Leyen qui n’a pourtant statutairement aucune prérogative dans les domaines de la santé ou de la guerre, encore moins pour dire pour qui il est bon de voter en Italie.
En outre, la numérisation, favorisée et généralisée à marche forcée, permet cette funeste évolution à grande échelle.
Comme le dit Jacques Ellul, « la propagande d’intégration, est la propagande des nations évoluées et caractéristique de notre civilisation. » Remporter l’adhésion aux politiques mises en œuvre. Réduire l’opposition au silence ou à l’impuissance.
Établir un pouvoir de normalisation des comportements et des pensées devient une préoccupation évidente et omniprésente de tous les États dans les pays développés. Plus la société se complexifie, plus il est indispensable d’imposer des normes comportementales contraignantes.
Comme Voltaire jadis, aujourd’hui on peut dire :
« Ceux qui peuvent vous faire croire à des absurdités peuvent vous faire commettre des atrocités. »
*
1 on peut rappeler, dans le même ordre d’idée, l’essai infructueux de Biden et le projet en cours de Macron avec Gerald Bronner. Objectif : contrer la …désinformation.
3 https://tribune-diplomatique-internationale.com/zelensky/?s=35
6 https://www.youtube.com/watch?v=WnarHXcGN8M
10 https://t.me/pezdicide/2108
(à suivre)